Le comte de Monte-Cristo

Chargement Évènements

VF – De Matthieu Delaporte, Alexandre De La Patellière

Avec Pierre Niney, Bastien Bouillon, Anaïs Demoustier

28 juin 2024 en salle | 2h 58min | Aventure, Historique

Synopsis et critique : Utopia

Pour leur troisième réalisation commune, Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte (Le Prénom) ont choisi de s’attaquer à un classique des classiques, en signant la 24e adaptation du Comte de Monte-Cristo d’Alexandre Dumas au cinéma depuis 1908.
Au prime abord, l’on se dit rien de nouveau sous le soleil, et revenir sur un tel texte sent le réchauffé et la crise des scénarios. C’est tout le contraire d’un film épique qui valorise la dimension psychologique des personnages et d’Edmond Dantès au premier chef.
Projeté hors compétition au 77e Festival de Cannes, avec Pierre Niney dans le rôle-titre, Anaïs Demoustier (Mercedes) et Laurent Lafitte (Gérard de Villefort), l’impression première de cette nouvelle mouture est celle d’un rajeunissement des personnages, un peu comme Stephen Frears avait rafraîchi Les Liaisons Dangereuses, d’après Choderlos de Laclos en 1988. Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte donne un souffle nouveau à ce récit de vengeance, le plus célèbre roman de Dumas après Les Trois mousquetaires.

En 1815, au début du règne de Louis XVIII, le jeune Edmond Dantès est la cible d’un complot et est arrêté le jour de son mariage pour un crime dont il est innocent. Emprisonné au château d’If, dans la rade de Marseille, il parvient à s’évader après quatorze années de bagne. Légataire d’un fabuleux trésor, il regagne Paris sous l’identité du comte de Monte-Cristo, tout en prenant d’autres identités, pour se venger des traîtres qui ont gâché sa jeunesse.
La dernière adaptation du Comte de Monte-Cristo était américaine : La Vengeance de Monte-Cristo réalisé par Kevin Reynolds en 2002. La version française (coproduite avec l’Italie), qui fait référence, remonte à 1954, et était réalisée par l’oublié Robert Vernay, mais la présence de Jean Marais dans le rôle d’Edmond Dantès, lui apportait un panache incomparable. Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte parviennent à donner une nouvelle jeunesse à un héros qui est devenu un mythe.

À l’écran, Pierre Niney apporte non seulement une nouvelle jeunesse au personnage, mais une dimension plus tourmentée. À l’image des réalisateurs, également adaptateurs du roman, il s’est approprié le rôle auquel on ne l’aurait pas spontanément identifié. Très convaincant, il a son côté Anaïs Demoustier qui le seconde à ravir, et trouve en Laurent Lafitte un Gérard de Villefort, substitut du procureur, des plus retors. Une belle adaptation, justifiée, plus moderne, et qui ravive le mythe.

Aller en haut