Vous souhaitez rencontrer le réalisateur ?
Le cinéma Amitié+ vous invite à une séance du film «Vivre avec les loups» le vendredi 8 mars à 20h15 en présence du réalisateur Jean-Michel Bertrand
De Jean-Michel Bertrand
1h 29min | Documentaire
Synopsis et critique : Utopia
La passion de Jean-Michel Bertrand pour les canidés sauvages s’est déjà exprimée dans deux très beaux films : La Vallée des loups (2017) et Marche avec les loups (2020). Deux films avant tout animaliers qui n’abordaient pas la question de la coexistence avec l’activité pastorale. Cette fois le réalisateur part à la rencontre des paysans qui, considérant qu’il décime leurs troupeaux, voient le loup comme leur bête noire et aussi – surtout ! – de ceux qui réinventent un élevage compatible avec la présence du loup.
Mais le film est d’abord une magnifique expérience de communion avec la nature et c’est par une splendide balade à flanc de montagne qu’il commence, une marche qui nous mène à une incroyable cabane troglodyte à flanc de paroi, laquelle sera le poste d’observation du réalisateur pour l’automne. Jean-Michel Bertrand en profite pour rappeler des fondamentaux qui rebattent les cartes : le loup avait disparu des régions montagneuses dans les années 1930, au temps de leur exploitation massive, et avant qu’elles ne soient désertées pour cause d’exode vers les grandes villes industrielles. La nature ayant repris ses droits, sont revenues les proies naturelles du loup. Lequel n’a d’ailleurs pas été massivement réintroduit par une volonté politique mais a franchi les Alpes, venu de la région des Abruzzes où il s’était développé en bonne intelligence avec les paysans. Le réalisateur rappelle que le loup s’auto-régule par la dispersion, les jeunes mâles trouvant un autre territoire quand les proies deviennent insuffisantes. Il n y a donc pas prolifération.
Le film, au-delà de la beauté des images, cherche à bousculer les préjugés et appelle à une nouvelle approche du monde qui nous entoure, que les hommes se doivent de partager avec les animaux les plus divers, alors qu’ils l’ont trop souvent confisqué au seul profit de leurs activités et de leur mode de vie.